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Comme SERVAIS. Un nom de
famille qui m’intéresse au plus haut point et dont j’ai retracé peu à peu quelques
éléments. Voici, ce qui m’est arrivé, il y a quelques jours alors que je rendais
aux archives d’Arlon avec en-tête les informations suivantes :
Les SERVAIS étaient
originaires d’Engreux qui était à l’époque féodale une cour foncière et une
haute cour de Justice. La maison existe encore et je suis bien curieuse de
pouvoir la visiter un jour. Jean Gérard et Jean Charles Joseph sont les fils de
Séverin SERVAIS, ils résident au dit Engreux.
Nous sommes à la deuxième moitié
des années 1700. Jean Gérard est mon sosa 136 (8ème génération) et l’aîné des 5 enfants retrouvés pour l’instant.
Ce fils aîné de Séverin
est laboureur[1], il
possède des terres et probablement des bœufs. Il est devenu notable car il est
échevin à la cour foncière d’Engreux, son frère Charles Joseph est notaire et
deviendra par la suite procureur. Très riches ou moyennement aisés ? Je
n’ai actuellement pas idée de l’étendue de leur fortune, par contre ce qui est
certain c’est qu’ils savaient lire et écrire ainsi que leurs épouses.
La cour foncière d’Engreux rend la justice et est une des quatre cours féodales de La Roche (en
Ardennes). Le système mis en place n’existe plus à l’heure
actuelle.
Lorsque je vous ai parlé
du mariage de Jean Michel SERVAIS et Anne Catherine DUCHENE, je vous ai dit
avoir trouvé un document très important. En effet, quelques pages plus loin,
j’ai découvert par hasard un autre acte. Celui du troisième mariage de son
père, Jean Gérard SERVAIS avec Anne Marguerite SEMETS, Jean Gérard était à
l’époque, veuf pour la deuxième fois. Anne Marie DUFOURNY s’était éteinte après
lui avoir donné au moins trois fils.
Sa première épouse Anne
Marie VOZ (ma sosa 137) était décédée quelques années avant après lui avoir
donné au moins trois fils dont Jean Michel, marié dans la chapelle de Bonnerue.
Lire l’évènement ici
Jean Gérard se maria aux
âges de 33, de 51 et 58 ans.
Nous sommes le 20
novembre 1785. Ce mariage tardif avec Anne Marguerite SEMETS était-il un
arrangement ? On pourrait le supposer, tous deux étaient veufs,
visiblement aisés et également cousins, en effet, dans l’acte est indiqué
ceci :
« …Ayant au
préalable fait les proclamations des trois bans pendant trois dimanches
consécutifs et obtenu de notre sanctissime Evêque dispense de troizième grade
d’affinité. Signé Jean Gérard SERVAIS et Anne Marguerite SEMETS. »
Ma joie partagée dans la
salle de lecture, m’a permis d’oser aborder la responsable de la salle qui
m’avait beaucoup aidée à découvrir les bons registres. Fière de ma découverte,
je lui fais part de cet acte, qui tout à coup légitime mes deux sosas et ces
trois mariages.
Les signatures et la
position l’interpelle et cette gentille dame, de me dire ; Ils étaient
instruit alors vous devriez allez à Saint Hubert, il y a certainement des
documents qui vont vous intéresser là-bas ! Elle se baisse et de derrière
le comptoir, elle me dégote un carnet :
Inventaire des
archives des justices subalternes des Duchés de Luxembourg et de Bouillon
(XV-XVIII siècles)
La voilà qui tourne les
pages avec frénésie et qui me montre où je dois chercher. Un ange passe !
Elle ajoute avec un sourire, il va falloir que vous veniez habiter par
ici ! C’est trop drôle ! C’est vrai qu’avec tout cela, je n’ai qu’une
envie c’est d’y passer des heures et des heures.
Et pourtant, le temps est
passé, j’ai terminé mes recherches à Arlon pour le moment, demain je remonte à Bruxelles,
j’ai une visite à faire sur le chemin du retour. Je vais essayer de passer à
Saint Hubert, je ne voudrais pas manquer cela ! Je rentre et grâce aux
photos prises je peux jalonner mes recherches, les dates, les fonds. J’ai peu
de temps. Je ne sais pas si je vais arriver à dormir, je suis comme un
chercheur de trésors au bord d’une grande découverte. Mon sang bout dans les
veines, les doigts sont impatients de feuilleter d’autres documents. Allons, je
vais prendre un immense bol d’air et à demain.
[1] Laboureur : Sous l’Ancien Régime, les laboureurs sont
généralement des paysans qui se sont enrichis et ont ainsi réussi à échapper
partiellement au système de la féodalité. Ils sont considérés comme des
notables des campagnes, très présents dans les assemblées villageoises et,
parfois, interlocuteurs directs du seigneur du lieu. Certains sont très riches,
d'autres moins, mais ils représentent néanmoins l'élite de la paysannerie avec
les fermiers aisés. De leurs terres ils parviennent à tirer la subsistance de
leur famille quelle que soit la conjoncture climatique ou économique. La
plupart sont des fermiers qui possèdent un ou plusieurs terrains de culture, du
bétail, des semences et du fourrage. Ils louent des superficies très
importantes (réserves seigneuriales) qu'ils pourront mettre en valeur grâce à
leur capital d'exploitation. Pendant la crise, cependant, les crédits auprès
des seigneurs terriens se multiplieront afin de conserver les terres louées. Si
les intérêts n'étaient pas remboursés à temps, alors ils étaient expulsés.
Source wikipédia
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